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 « Une vibration africaine dans un son noisy »

rock/musiques du monde Mélange explosif de kuduro et de noisy rock, Throes + The Shine sera samedi à l'I.Boat. Interview

Throes + The Shine avait été la grosse sensation du festival Porto Rock en mai dernier à l'Heretic. Le groupe portugais revient à Bordeaux samedi.

Throes + The Shine avait été la grosse sensation du festival Porto Rock en mai dernier à l'Heretic. Le groupe portugais revient à Bordeaux samedi. (photo luisa cativo)


Regroupant un trio noise rock (Throes) et un duo kuduro (The Shine), le quintette programmé en mai dernier à l'Heretic par l'association Bordeaux Rock avait été la grosse sensation d'une soirée destinée à mieux faire connaître la scène de Porto. La ville portuaire portugaise, forcément tournée vers l'étranger, était sans doute le meilleur endroit pour faire se rencontrer ces guitares radicales et ces rythmes dansants venus d'Angola, construits sur des bases que l'on retrouve dans le zouglou ivoirien ou le zouk antillais

Depuis, l'activité de Throes + The Shine ne s'est pas ralentie : un album, des apparitions dans divers festivals et une tournée franco-helvéto-allemande qui passe samedi par l'I.Boat, à Bordeaux. Une deuxième occasion de voir ce concentré d'énergie, porté par deux chanteurs showmen. Marco Castro, guitariste-claviériste du groupe, ne dit pas le contraire :

« Sud Ouest » : Quand vous êtes passés à l'Heretic, le groupe était encore tout jeune. Va-t-on trouver des changements ce samedi à l'I.Boat ?
Marco Castro : Quelques-uns, oui. On a commencé à travailler sur un deuxième album, dont on jouera plusieurs morceaux à Bordeaux. A force de donner des concerts - une quarantaine depuis un an et demi - on joue de mieux en mieux, on trouve de meilleures idées. Petit à petit on intègre de plus en plus d'électronique dans les titres.
Si l'épine dorsale du répertoire reste le rythme de base du kuduro, on essaye progressivement d'élargir notre son. Aujourd'hui on a le sentiment de former un vrai groupe plutôt que d'être l'association de deux formations différentes, comme c'était le cas à nos débuts.

Comment avez-vous été amenés à jouer ensemble ?
Lors d'un festival à Porto, fin 2010, André et Diron, de The Shine, qui jouaient après nous, nous ont proposé de bœuffer ensemble à la fin de notre set. Au printemps suivant on s'est retrouvés pour une série de répétitions dont sont issues nos premières chansons. Bien qu'Igor, le batteur, et moi, on ait monté un groupe qui était à l'origine proche du hardcore, on a toujours aimé les rythmes dancefloor. Notamment dans les musiques électroniques. Plusieurs morceaux de Throes + The Shine ont d'ailleurs été remixés et sont joués par des DJ's. Ça nous plait d'amener une vibration africaine dans un son noisy.

Vous aviez des références en tête en lançant ce projet ? Electrelane ? Les Beastie Boys ? Rage against the machine ?
Non, on avait juste envie de voir ce qu'on pouvait faire avec ce rythme, de proposer un show avec une grosse énergie, de prendre du plaisir et d'en donner au public.

Samedi 16, 20 heures, à l'I.Boat, bassin à flot de Bordeaux. 7-10 €. 05 56 10 48 23 - www.iboat.eu

Publié le 13/02/2013 à 06h00
Par Propos Christophe Loubes 

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