L’un vient du monde du rock (le guitariste To Trips), l’autre du jazz (le contrebassiste Pedro Gonçalves) et c’est la musique de Carlos Paredes qui un beau jour les a réuni pour former l’un des groupes les plus intéressants de la scène portugaise, les Dead Combo. Après 10 ans de carrière, ils sortent en France leur 6ème album « A Bunch Of Meninos » et seront en concert le 3 octobre au Petit Bain à Paris. Rencontre avec le duo le plus élégant et nerveux venu de Lisbonne.
Comment vous êtes vous rencontré pour former les Dead Combo ?
To Trips : J’ai reçu une invitation de Henrique Amaro (animateur radio portugais) pour participer à l’album d’hommage à Carlos Paredes, « Movimentos Perpétuos ». J’ai alors invité Pedro Gonçalves à y participer.
Pedro Gonçalves : On a fait cet enregistrement et puis To m’a montré d’autres morceaux qu’il avait. Créer les Dead Combo est alors venu naturellement. TT: Mais il important de dire que lorsque l’on a commencé, sans rien en attendre en retour. PG : On n’aurait jamais espéré cet impact, en jouant en plus une musique instrumentale.
To Trips : J’ai reçu une invitation de Henrique Amaro (animateur radio portugais) pour participer à l’album d’hommage à Carlos Paredes, « Movimentos Perpétuos ». J’ai alors invité Pedro Gonçalves à y participer.
Pedro Gonçalves : On a fait cet enregistrement et puis To m’a montré d’autres morceaux qu’il avait. Créer les Dead Combo est alors venu naturellement. TT: Mais il important de dire que lorsque l’on a commencé, sans rien en attendre en retour. PG : On n’aurait jamais espéré cet impact, en jouant en plus une musique instrumentale.
Comment définiriez-vous l’univers, le son des Dead Combo ?
PG : C’est de la musique avec Lisbonne à l’intérieur.
Les Dead Combo ont ce langage mais n’ont pas de langue. Pourquoi n’avoir jamais ajouté des voix, des chanteurs dans vos titres?
PG : Pour ne pas avoir de problème (rire) !
TT : On s’est juré qu’on ne mettrait jamais de voix !
PG : On a déjà pensé à le faire pour un disque, mais cela serait quelque chose de ponctuel. On a déjà fait un titre avec Camané notamment. Mais on veut surtout pouvoir garder cette liberté que nous avons tous les deux lorsque l’on compose.
Votre dernier album « A Bunch of Meninos » vient d’être édité en France, quel en est le fil conducteur ?
PG : Il est apparu après la composition des titres. C’est un peu la suite de l’histoire que l’on raconte depuis 10 ans maintenant, l’histoire de deux hommes qui sont toujours en train de fuir, qui ont toujours des ennuis et cette fois ci il y a un personnage qui est une fille qui les aident à s’en sortir.
Dans l’album, la plupart des personnages qui apparaissent sont des personnes réelles…
PG : Le titre Dona Emilia, par exemple est un hommage à une amie qui fait le ménage dans la salle de concert lisboète ZDB. Sur ce titre le batteur Alexandre Frazão a fait un son avec sa batterie qui ressemblait à un balai et on a tout de suite pensé à elle. Nous avions convié Nick Cave à participer à l’album, mais cela ne s’est pas fait d’où le titre Waiting For Nick At Rick's Café…
Et le titre de l’abum « A Bunch Of Meninos », comment est-il apparu ?
PG : C’est le producteur de nos disques Helder Nelson qui a inventé ce nom en 2008 lors d’un voyage en Hollande. On parlait de l’état du pays et il a fait référence à ceux qui nous gouvernaient à l’époque comme des « Bunch Of Meninos ». Cette expression est restée et vu les circonstances actuelles du Portugal, on a décidé de garder le nom pour l’album. On a aussi dans l’album un titre dédié à l’activiste Eduard Snowden, Mr. Snowden's Dream. Je pense qu’au final c’est l’album le plus politisé des Dead Combo.
Interview réalisée pour le CAPMag d'octobre
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