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La compilation ‘Upper Cuts Volume 1′ enfin disponible



Ovo vous parle depuis quelques mois d’une série de downloads gratuits appelés Upper Cuts et édités par Enchufada. Maintenant la maison de disque fondée par Branko, membre des Buraka Som Sistema, a eu la bonne idée de les regrouper dans une compilation réunissant les artistes Wildlife!, Slap In The Bass Elisa Bee, Branko en collaboration avec Njena Reddd Foxxx, Captain Steel, Surfing Leons et BIZT, :PAPERCUTZ, ou encore Riot, également fondateur des Buraka. Entre le tropical bass ou encore des sons tribaux électroniques, ‘Upper Cuts Volume 1’ contient également le titre qui donne naissance à un nouveau genre, le Zouk Bass, ainsi que de nouvelles visions du Kuduro. Cette compilation est "le résultat final d’une initiative qui vise à rendre hommage à la culture soundsystem britannique avec une pointe d'ironie, en inversant la logique des dubplates (vinyle pressé exclusivement pour un DJ) pour le transporter à l'époque du partage numérique."

‘Upper Cuts Volume 1′ est disponible à la vente sur Boomkat, Beatport, Junodownload et iTunes.

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Nouveau festival à Figueira da Foz : Fusing!


Du 1er au 4 août se tiendra à Figueira da Foz la première édition du Fusing Culture Experience. Située à 70km de Aveiro, 60km de Coimbra ou Leiria et 50km de Pombal, la ville est surtout connue pour ses plages, certaines des plus connues de la région centre. Mais cette année, la ville ajoute une nouvelle corde à son arc. Avec des concerts, des expositions, des épreuves de surf nocturne, des performances artistiques  du street art, des ateliers culinaires, des cours de Yoga, une foire artisanale, des défilés de mode, des conférences, du cinéma ou du théâtre, le Fusing Culture Experience se veut LE grand événement de la région centre. 


Durant ces quatre jours, le festival recevra les groupes dont Ovo vous parle depuis ses débuts dont Orelha Negra, Xinobi, Paus, Frankie Chavez, HMB, Linda Martini, Da Chick, Noiserv, The Glockenwise, Dj Ride, Moullinex, Memoria de Peixe, We Trust, Black Bombaim, Filho da Mãe, :Papercutz et bien d'autres. Une programmation 100% portugaise qui permettra au public national de découvrir ses meilleurs artistes et aux touristes étrangers de découvrir que la musique portugaise peut rivaliser artistiquement avec n'importe quel autre pays. 

En plus de la musique, le festival proposera également des activités culinaires avec la participation  de Viriato Pã ou des ateliers culinaires dédiés à la cuisine moléculaire ou à la confection de sushis. Pour ce qui est de l'art,  les artistes Mario Belém, Rui Gaiola, Kruella d'Enfer, Eime ou les collectifs Circus et Art Of.Using the Box présenteront certaines de leurs oeuvres. Après des passages par Porto, Londres, Madrid, Lisbonne ou Amsterdam, les gens de Shortcutz diffuseront la crème du court-métrage international et enfin des ateliers de street-art se tiendront dans la ville. Les activités sportives ne seront pas en reste. Outre des sports extrêmes (surf nocturne, snowboard urbain, dirtysurf ou drift trike), le festival proposera également des ateliers d'initiation au yoga ou au reiki. Enfin, un grand marché se tiendra également avec de l'art, des bijoux et des vêtements de créateurs, des biens culturels etc...

Ovo soutient à 200% cette initiative et vous encourage à vous y rendre si vous êtes dans le coin cet été. A la rigueur, et c'est le slogan du festival, si vous y allez vous ne serez déçu que d'une chose, de ne pas avoir eu le temps d'aller à la plage.

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Interview



C'est plus fort que toi!

Arrivé de nulle part avec un single puissant, MGDRV s'est affirmé comme l'une des belles promesses musicales portugaises de 2013. Deux titres plus tard, c'est un EP que l'on attend déjà de pied ferme. Ovo a sorti les manettes, vissé un "cap" sur la tête et interviewé le groupe. 


Commençons par les présentations. Qui sont les MGDRV? 
Hello! MGDRV signifie Mega Draive, groupe constitué de André Pinheiro aka Apache, André Madeira aka YoCliché et Miguel Pité aka Skillaz

Pourquoi avoir choisi ce nom? Vous êtes fans de la console de SEGA? 
MGDRV sont les initiales de Mega Draive (avec un A). Oui, le nom est tiré de la fameuse console de SEGA, la Mega Drive, sur laquelle nous avons joué pendant notre adolescence et qui fait partie à la fois de nous mais aussi de toute une génération (et même plus qu'une). 


C'est vous qui faites tout? Textes, instrumentaux, vidéos? 
Oui c'est nous qui faisons tout. Les textes c'est normal et essentiel que nous en soyons les auteurs, c'est nous qui prenons la parole et nous chantons ce que nous avons à dire. Les beats sont tous produits par Apache et c'est encore nous qui nous occupons des vidéos. Bien sûr, nous recevons et avons besoin d'aide également, mais nous sommes toujours à l'origine du contenu et du concept. Cela ne veux pas dire que nous sommes fermés sur nous-même mais c'est ainsi que les choses arrivent, et pour qu'elles arrivent cela ne dépend que de nous. 





Vous n'avez pas souhaité dévoiler votre identité lors de la première vidéo et le fait est qu'il y a toujours une part de mystère autour du groupe. Était ce l'objectif recherché? 
Nous avons souhaité nous présenter à travers notre musique. Et ce avec la meilleure qualité et originalité possible, ce sont les deux principaux éléments de notre identité et c'est à travers eux que nous souhaitons être identifiés. Nous ne pouvons pas dire que l'objectif était de créer tout un mystère autour de MGDRV mais nous nous doutions dés le départ que cela allait provoquer une certaine curiosité, susciter l'attention et provoquer une certaine attente par rapport à ce qui suivrait. Les visages, eux, allaient apparaître au fur et à mesure.


Votre premier titre, Cascavel, était très sombre alors que la nouvelle possède une bonne dose d'humour. N'était-ce pas un peu dangereux de créer une atmosphère sombre autour du groupe et de la détruire dés le titre suivant avec des Choco Max, des tigres, des chats et des œufs au plat? 
C'est normal d'associer un groupe/artiste à un style ou une ambiance sonore. C'est probablement ce que tu as ressenti en écoutant notre premier titre et nous avions conscience de ce que Cascavel allait provoquer. Toutefois, et bien que nous nous soyons fait connaître à travers ce titre cela ne veux absolument pas dire que tu ne nous verras que dans ce registre. C'est d'ailleurs ce que tu as ressenti avec Megacap qui a tout de suite cassé l'image laissée par le premier titre et le prochain son viendra certainement encore cassé cette image. Nous sommes bien sûr lié à un style mais nous n'en sommes pas prisonniers. 


Quoi qu'il en soit, vous avez réussi à créer un sacré buzz autour de vous grâce à des vidéos, un univers très personnel, des textes et des beats puissants. C'était l'objectif? 
Le buzz c'est l'effet collatéral, ce que nous voulons c'est faire de la musique à laquelle nous nous identifions et recherchons toujours amener quelque chose de neuf. 




Quel est le prochain pas? Un premier EP serait en cours? 
Oui, nous avons beaucoup de musique et d'idées que nous avons besoin de sortir. D'ici peu, nous allons en regrouper une partie et les lancer.


Vous êtes prêts à défendre ce projet sur scène?
Pas encore, mais c'est une chose à laquelle nous apporterons beaucoup d'attention. L'important est que ce ne soit pas juste deux MC's et une sono derrière...


Quel est votre opinion sur la musique portugaise? La façon dont elle est faite, divulguée, écoutée.. Où situez-vous MGDRV?
C'est une période très excitante.  La musique portugaise parvient de plus en plus à se détacher de certains préjugés. De plus, il y a nouvel engouement pour la musique nationale, une curiosité croissante et des projets de qualité croissante. C'est quelque chose que l'on ressent à la fois en tant que consommateur qu'en tant que créateur, ou si tu préfères le consommateur/créateur moderne. On se situe bien dans cette vague de nouveaux créateurs.


Le dernier mot vous revient. .
Nous vous préoccupez pas du fait d'être original ou pas, personne n'est original. la chose la plus proche du concept "originalité" est le big-bang. Soyez malins et cultivez-vous!


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Sun Glitters en concert en France au mois de juin


Sun Glitters est le nouveau projet de Victor Ferreira, lusodescendant luxembourgeois, alias Sugrcane. Influencé par Boards of Canada ou Burial, il crée avec Sun Glitters un univers singulier de musique électronique fait de mélodies chaudes entrecoupées de samples vocaux. Il a collaboré notamment avec Steffaloo, Bermuda Bonnie, Purity Ring, Blackbird Blackbird, Slow Magic, :Papercutz. Son EP "Cosmic Ocean EP" vient d’être édité sous le label LebensStrasse Records.

Il se produira ce soir, 15 juin, au Tamanoir à Gennevilliers et le 25 juin au 7(7) Café de Metz dans le cadre du I Festival Musiques Hors Format.

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Concours



Gagnez 2 billets pour la Fête de Radio Alfa !


Radio ALFA organise depuis 25 ans le plus grand rassemblement de la communauté lusophone en France. Cette année la fête des Saints Populaires se déroulera le 16 juin prochain sur la Base de loisirs de Créteil. Au programme cette année : la fadiste Ana Moura, le rapper Boss AC, José Cid, la chanteuse cap-verdienne Lura ou encore TIM & Os Companheiros de Aventura.

Ovo, en partenariat avec l'association Cap Magellan, vous permet de gagner 2 billets pour la fête de Radio Alfa. Pour gagner ces places, il suffit d’envoyer un mail à ovo.leblog@gmail.com en précisant nom, prénom, e-mail, numéro de tél, adresse, date de naissance.

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Article



Lire la musique portugaise


L'été, on peut lire les derniers Marc Levy ou Guillaume Musso allongé sur sa serviette. On peut aussi travailler sa mémoire avec des mots croisés ou des sudoku. On peut aussi ne rien faire, et attendre calmement que le soleil vienne teinter notre peau. Chez Ovo, on a une proposition pour lire, travailler sa mémoire et bronzer à la fois: une sélection de livres, en portugais, qui traitent de la musique portugaise ou de certains de ses interprètes. 


Adriano Correia de Oliveira:
- O Adriano Correia de Oliveira que eu conheci de Pinto Soares (2011 / Mais Leituras)

- Adriano Correia de Oliveira 1942 - 1982 - Um trovador da liberdade de Mário Correia (2012 / Estratégias Criativas)

L'oeuvre la plus complète sur l'un des plus grands artistes portugais du XXème siècle  malheureusement trop oublié. Divisé en trois parties, le livre retrace le parcours et l'oeuvre d'Adriano, il regroupe ensuite différentes interviews réalisées auprès de ceux qui l'ont connu et compile finalement tous les textes qu'il a écrit ou chanté au long de sa trop courte carrière ainsi que la discographie la plus complète à ce jour. Un livre indispensable.

Amália Rodrigues:
- Amália - Uma biografia de Vítor Pavão dos Santos (2005 / Presença)

António Variações:

- António Variações - Entre Braga e Nova Iorque de Manuela Gonzaga (2006 / Âncora)

Il s'agit du premier livre sur le musicien et chanteur emblématique des années 80. Bien que n'ayant enregistré que deux albums et un single, Antonio Variações aura profondément marqué la musique et la société portugaise avec un style inconnu alors et une position subversive pour l'époque. Avec ce livre, Manuela Gonzaga nous invite dans un voyage à travers la réalité de la vie portugaise des années 40 aux années 80 à travers la carrière d'une des étoiles filantes de la musique portugaise. 

Buraka Som Sistema:
- Estórias de amor para meninos de cor de Kalaf Ângelo (2011 / Caminho)

Fado:

- A origem do Fado de José Alberto Sardinha (2011 / Tradisom)

L'auteur a mené une profonde investigation dans les racines de la plus célèbre des musiques portugaises. Le Fado trouverait ses origines dans une tradition du XVIème siècle: le chant narratif. Tout aurait commencé avec les chanteurs ambulants qui, à la fois chanteur et "journalistes", clamaient sur les places de marché et les foires les derniers événements de la vie portugaise. Les thèmes de l'époque? Déjà la tristesse, la vie de tous les jours, les crimes et les déceptions amoureuses... 

Filarmonica Fraude:
- E tudo acabou em 69 de Rui Miguel Abreu (2013 / Guerra e Paz)

General:

- Enciclopédia da Musica em Portugal no Século XX (en 4 volumes) de Salwa El-Shawan Castelo-Branco (2010 / Temas e Debates)

Dix ans de travail mené par l’Institut d’Ethnomusicologie de l'Université Nouvelle de Lisbonne ont amené à cette gigantesque encyclopédie de plus de 1200 pages réparties en 4 volumes. De la musique classique au hip-hop, du folklore au Fado, du jazz au rock, d'Amalia Rodrigues à Moonspell, de Xutos e Pontapés à Quim Barreiros, ce livre voyage à travers tous les styles et toutes les décennies du siècle passé. Une oeuvre gigantesque que l'on consultera pour aborder de nouveaux horizons musicaux.

Hip Hop:
Ritmos e Poesia - Os Caminhos do Rap de António Concorda Contador et Emanuel Lemos Ferreira (1997 / Assírio & Alvim)

João Aguardela:

João Aguardela - Esta vida de marinheiro de Ricardo Alexandre (2011 / Quidnovi) 

Des chants populaires aux pulsations qui marquent la vie contemporaine  de l'underground aux festivals, des racines punk-rock à un nouveau Fado: João Aguardela aura touché à tout, apportant à chaque fois son goût du risque et de l'innovation mais surtout son respect pour les traditions. Un livre sur une autre étoile filante de la musique portugaise, passée les Sitiatos, Linha da Frente, Megafone ou A Naifa.

Jorge Palma:
- Na palma da mão - Jorge Palma - Biografia oficial de Pedro Teixeira (2008 / Prime Books)

José Afonso:
José Afonso: o que faz falta - Uma memoria plural de José Fanha et José Jorge Letria (2004 / Campo de Letras)

- As voltas de um andarilho - Fragmentos da vida e obra de José Afonso de Viriato Teles (2009 / Assírio & Alvim) 

Qualifié de "reportage biographique" par son auteur, ce livre rapporte plusieurs étapes et fragments de la vie de José Afonso.   La première ébauche de ce livre était sortie il y a presque 30 ans, la première édition du livre a déjà une dizaine d'années et c'est donc une réédition que nous offre Assírio & Alvim, dans une version corrigée et bien entendu enrichie. Un livre également indispensable, peut-être le plus complet sur José Afonso. 



- Fotobiografias do século XX - José Afonso de Irene Flunser Pimentel (2009 / Temas e Debates)

Legendary Tigerman:
In Cold Blood - A sangue frio de Paulo Furtado (2004 / Subotnick Enterprises)

Moonspell:
- Fotobiografia - XX anos Moonspell de Fernando Ribeiro (2013 / Saída de Emergência)

Quarteto 1111:
- As Lendas do Quarteto 1111 de António Pires (2007 / Ulisseia)

Rock Portugais:
- Bookstage - Nos bastidores do rock português de Luis Silva de O (2012 / Chiado)
- Memorias do rock português (en 2 volumes) de Aristides Duarte (2010 / Edition d'Auteur)

Sério Godinho:
- Retrovisor - Uma biografia musical de Sérgio Godinho de Nuno Galopim (2006 / Assírio & Alvim)
- Caríssimas 40 canções - Sérgio Godinho e as canções dos outros de Sérgio Godinho (2012 / Abysmo)
- Sérgio Godinho e as 40 ilustrações de Vários Autores (2012 / Abysmo)

Xutos e Pontapés:
Xutos e Pontapés - XX anos de Vários Autores (1999 / 101 Noites)

- Conta-me historias de Ana Cristina Ferrão (2009 / Assírio & Alvim) 

A travers ce livre riche en anecdotes, c'est l'histoire d'une jeunesse qui nous est contée. Une jeunesse qui arrive juste après la révolution des œillets et qui se cherche une identité, une culture et un groupe social. C'est le punk qui unira cette jeunesse, et du punk naîtra celui qui est encore aujourd'hui considéré comme le plus grand groupe de rock portugais de tous les temps. Une mise à jour serait méritée pour  ce très bon livre de Ana Cristina Ferrão.

Zé Leonel:
- Estórias (daquelas que eu vi) de Zé Leonel (2010 / Chiado)

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Vidéo



"7/4"- Memória de Peixe

Nouveau clip du groupe de Caldas da Rainha, Memória de Peixe, avec le titre "7/4" tiré de leur premier album. Dans ce clip réalisé par Miguel Nicolau (guitariste du groupe), une analogie est faite entre les loops de guitare de 7 secondes et la danse.  


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Ils en Parlent




CULTURE

L’après-fado de Lula Pena

CRITIQUE De passage le 10 juin, la chanteuse est aussi rare sur scène que sur disque. Chacun de ses concerts est un rituel et une thérapie.

Il y a quelque chose de Frida Kahlo dans le visage de cette femme aux cheveux courts qui affronte le public avec pour seules armes sa guitare et sa voix. L’une et l’autre sont singulières : son accompagnement sobre, quasi abstrait, souligne l’étrangeté de sa tessiture de contralto. Lula Pena, pour le petit cercle de ses admirateurs, est un mirage, une artiste qu’on ne voit presque jamais, qui n’a publié que deux disques depuis ses débuts, en 1998.
Trouvailles. Jointe par téléphone à Lisbonne, elle s’exprime dans un excellent français, ses rares fautes sont des trouvailles : «J’ai attérisé à Bruxelles», «j’ai fait des expériments». Son destin de chanteuse se révèle donc en Belgique. «J’ai eu une période nomade, confie-t-elle. Je me suis installée à Barcelone pour étudier le design et la communication visuelle, mais une série d’événements a bouleversé mes plans et je suis partie à Bruxelles. La guitare m’a toujours accompagnée, comme un bloc-notes sonore.» Dans la capitale européenne, des amis lui organisent un concert au Travers, le club de jazz de la chaussée de Louvain, aujourd’hui fermé. La providence fait que le patron du label Carbon 7 se trouve dans la salle, et qu’il propose le soir même à cette interprète amatrice d’enregistrer. «J’avais quelques chansons personnelles et beaucoup de reprises à mon répertoire»,poursuit Lula Pena. Des fados, notamment, un genre qu’elle n’avait jamais chanté quand elle vivait au Portugal. «J’avais essayé, mais je n’y arrivais pas : ma bouche et mes doigts étaient pris de crampes. Le fado est venu avec la distance. J’ai dû faire l’expérience de la saudade pour qu’il prenne sens.»
Sur le disque Phados, on trouve des fados classiques d’Amalia Rodrigues, la morna Sodade, des perles brésiliennes signées Caetano Veloso ou Chico Buarque. Dénudées, les chansons dessinent un rituel quasi chamanique qui évoque l’art de Chavela Vargas. Le CD reçoit un accueil critique enthousiaste. «Moi qui étais totalement étrangère à l’industrie de la musique, je me suis retrouvée dans les habits d’une chanteuse», dit Lula Pena, qui se souvient avoir tourné «un mois en France dans des petits lieux avec un percussionniste irakien réfugié à Bruxelles». Et puis, silence.
Phados devient rapidement introuvable, les initiés le copient pour le faire circuler. Les années passent et aucune nouvelle : on finit par croire que Lula, comme un feu follet, s’est dissipée pour ne plus revenir. Jusqu’en 2010, quand tombe du ciel un étrange objet conçu par l’artiste : un disque emballé dans un élégant boîtier en carton couleur crème, illustré par la photo sépia d’une barque de pêcheur.
Troubadour se compose de sept «Actos» de durées variables (entre trois et douze minutes), numérotés en chiffres romains : collages de musique et de poésie, en portugais, français, espagnol, anglais. On reconnaît Nature Boy, d’Eden Ahbez, ou Luna Tucumana,d’Atahualpa Yupanqui, parmi des dizaines de fragments enchaînés, motifs brodés sur une tapisserie sonore d’une richesse inouïe. Et totalement anticommerciale. Lula Pena décrit ainsi sa méthode :«Chaque morceau arrive avec l’intuition, la mémoire, personnelle ou collective. Comme venu d’un rêve récurrent. On a les yeux bandés, les contours s’éclaircissent peu à peu…» Elle revendique l’intransigeance de sa démarche d’artiste, et c’est la raison de son silence discographique de douze années : «Pendant tout ce temps, j’ai été dans une dynamique constante, j’ai travaillé, fait quelques concerts, rencontré des musiciens. Mais dans une dynamique étrangère au mode de fonctionnement de l’industrie, qui ne m’a jamais intéressée. J’ai suivi un chemin qui n’a jamais croisé celui du monde du disque.»
«Pouvoir». Pour Lula Pena, les concerts sont «une forme d’acupuncture : seule sur scène avec ma guitare, j’ai une communication directe avec le public. Je vais toucher un point émotionnel, très intime. La musique a ce pouvoir». Si la chanteuse est thérapeute, les spectateurs sont à proprement parler des patients : ils attendent depuis une décennie un concert de Lula Pena à Paris.
Lula Pena CD : Troubadour (Mbari/Discmedi) En concert le 10 juin au Monfort, 106, rue Brancion (75015).

Vidéo



"Today is the Same as yesterday, but yesterday is today", Noiserv 
Premier single du nouvel album de Noiserv qui sortira en octobre.



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Gagnez une place pour 2 pour le concert de Carminho!


Cette année, la 4ème édition du festival "Chantiers d’Europe", dédié à la célébration de la diversité des talents européens et organisé par le Théâtre de la Ville avec le soutien de l’Institut français, fait escale au Portugal et à Lisbonne. Invitation à un voyage artistique inédit, les "Chantiers d’Europe 2013" ont l’ambition de faire découvrir la création lisboète à tous, sous toutes ses formes : théâtre, danse, cinéma, musique, arts plastiques et littérature seront au rendez-vous au Théâtre de la Ville, au Théâtre des Abbesses, au CENTQUATRE, au Palais de Tokyo, au Monfort, à la Fondation Calouste Gulbenkian ou encore à la Maison de la Poésie. Vous pourrez ainsi y découvrir plus de 60 artistes dans 30 projets dans 13 lieux associés à Paris.

Ovo, en partenariat avec l'association Cap Magellan, vous permet de gagner une place pour 2 personnes pour le concert de Carminho qui se déroulera en ouverture du Festival le mercredi 5 juin à 20h30 au Théâtre de la Ville. (2, place du Châtelet, Paris 4). Pour gagner cette place pour deux, rien de plus simple, envoyez un mail à ovo.leblog@gmail.com en précisant nom, prénom, e-mail, numéro de tél, adresse, date de naissance.

Pour tous ceux qui n'auront pas l'opportunité d'assister au concert, bonne nouvelle, il sera retransmis sur France Inter.


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