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Dead Combo, Sunset Sunside à Paris le 28/02/2013

Calmement assis, en pleine partie de solitaire, en discussion avec votre voisin, un verre à la main mais soudain le silence se fait derrière vous. Deux silhouettes sombres passent, un courant d'air vous traverse, Tó Trips et Pedro Gonçalves se placent sur scène. Le premier s'assoit et disparaît sous son chapeau, le second reste debout, ajuste ses lunettes et jette un oeil au public: le concert peut commencer.


La guitare de Tó s'enroule autour de la contre-basse de Pedro, la frôle, lui rentre carrément dedans puis s'en écarte. Les aventures d'un titre avec un mélodica ou une seconde guitare viennent ajouter à ce ménage des sonorités nouvelles. Le duo provoque ensuite des sortes d'hallucinations: on croit apercevoir deux cow-boys débarquer au Rossio ou Fernando Pessoa pénétrer le saloon du coin et réclamer un double whisky. Ce mélange de sonorités américaines et lusitaines est la marque de fabrique du groupe. Le dernier  Lisboa Mulata, malgré ses incursions africaines, ne déroge pas à la règle. 


Ainsi, pendant 1h30, le duo passe en revue ses quatre albums. On réécoute avec plaisir Putos a roubar maçãs ou Pacheco entre Cachupa Man ou Esse olhar que era só teu, extraits du dernier album. Le public, silencieux et admiratif, donne au groupe ce qu'il mérite: applaudissements et éloges. En rappel, pour ne pas changer les bonnes habitudes et pour boucler la boucle, Dead Combo offre une reprise de Tom Waits. Nul doute qu'une rencontre entre ces trois-là donnerait quelques belles étincelles.


Le lendemain, le groupe jouait à la Machine du Moulin Rouge dans le cadre des Nuits Zébrées de Radio Nova avant un retour à Lisbonne. Le reste de l'actualité, c'est 10 ans de carrière qui seront dignement célébrés, notamment par la sortie d'une bande-dessinée. Enfin, très bonne nouvelle, un passage par Bobigny le 12 avril prochain, dans le cadre du festival Banlieues Bleues, est déjà prévu.

Immense merci à David Rito pour les photos
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